Célébrer les 10 ans (en fait onze) d’une association n’est pas un réflexe de nostalgie mais au contraire la source possible d’un nouvel élan.
En septembre 2011, un groupe de familiers du Musée Africain, soucieux de développer des activités culturelles propres, décide de lancer une Association d’Amis de Musée (membre de la Fédération du même nom).
Une dizaine de conférences et d’évènements par an permettront d’accroître la notoriété du musée et de réunir des amateurs lyonnais d’arts premiers. S’ensuivra aussi la visite de tous les musées africains ou d’ethnologie à 200 km à la ronde (bien sûr Confluences, St-Just St Rambert, Allex, Vichy, le MEG et Barbier Muller à Genève.) et même Fabre à Montpellier, la Vieille charité à Marseille et Tervuren à Bruxelles !
Notre participation dès le début en 2016 au Bourgogne Tribal Show accroît nos contacts et nous apprend beaucoup.
La fermeture définitive du Musée Africain au 150 en 2018 provoque une réorientation :ne plus se définir par rapport à un lieu mais renforcer notre vocation, celle de réunir de manière cordiale des personnes curieuses des civilisations lointaines, collectionneurs ou non.
Des conférences et présentations d’ouvrages ou de collections se succèdent, sur l’Afrique mais aussi sur de nouveaux horizons : art australien, indiens d’Amérique du Nord, statues d’Afghanistan…
L’ACAP, créée en 2018, bénéficie grâce à Bernard Prudhomme et à ses associés d’un lieu de réunion magnifique :la galerie L’Œil Ecoute. Dans le vieux Lyon.
Nouveauté : l’Association devient organisatrice d’exposition, mettant en exergue des objets de ses adhérents (« Fertilités » au château des Allymes, démarrée en sept 2020 et interrompue par le virus, heureusement reprise à Limoges cet été). L’ACAP organise aussi l’édition de textes inédits (l’ouvrage de P. Boutin sur les Masques sort en septembre 2021)
La fermeture du 150, le covid, ont déstabilisé certains de nos adhérents. D’autres, parmi les plus fidèles, ont vogué vers d’autres cieux. Mais des formes nouvelles ont émergé (telle cette conférence en direct depuis Douala, ou la réunion autour de l’objet « mystère ») D’autres sont à inventer : les idées nouvelles sont les bienvenues ! Des champs nouveaux sont à parcourir : cultures océaniennes, amérique centrale et du sud (Abya Yala des amérindiens).
Une seule règle : la curiosité, sans exotisme condescendant, ni érudition exhaustive et esprit de sérieux.
Perfectionner notre regard, comme toujours.
Découvrir, ensemble.
Yves F. Livian
Président de l’ACAP