Rencontre autour d’un objet : l’objet mystère

Avez-vous dans vos collections un objet, que vous aimez sans savoir exactement ce qu’il est ou d’où il vient ? dans les arts « tribaux » cela peut arriver et il est alors utile d’en discuter avec d’autres amateurs.

Telle était l’idée de cette rencontre originale du 16 juin 2022 organisée par l’ACAP à la Galerie L’Œil Ecoute. Et les participants n’ont pas été déçus du voyage.

Jean-Louis Enée a commencé fort : une statuette de bois achetée au Burkina Faso.

Deux femmes enceintes accolées, en position d’accouchement ?

un signe de fertilité, à coup sûr, avec une partie zoomorphe (serpent ? calao ?) ;

Le mystère n’est pas éclairci, mais des pistes, peut-être…

Phillipe Gallardo apporte un bloc de bois étrange, des trous, des clous, un cercle dessiné sur sa partie plane.

Nous l’examinons longuement

Peu à peu se dégage un accord : cela vient d’Asie.

Du bois sculpté, fait en deux fois, issu d’un temple ?

René Rodrigue sort de son sac une petite statuette féminine, un bébé dans le dos, dont les mains reviennent devant.

Une jupe, une coiffure nous orientent vers le Cameroun mais encore ?

Bamiléké ? Igbo ? sans doute aucun de ces peuples.

Le mystère s’épaissit quand notre ami Philippe Gallardo montre une lourde statue en pierre,

un homme trapu, aux jambes courtes, un style très « primitif ».

Nous découvrons des traces de pigments.

La piste océanienne est rejetée. Amérindien ? Caraïbe ?

Pas un tribunal ni une assemblée d’experts :

Nous discutons amicalement sans enjeu sinon la découverte, et laissons aller nos impressions et hypothèses…

Nous terminons par un charmant animal en terre cuite, pour lequel internet est mobilisé : un animal rare, africain est découvert… mais quel usage ? quelle origine exacte ?

Bien sûr, sur le marché de l’art, l’origine est nécessaire pour justifier le prix et informer l’acheteur. Mais le mystère fait aussi partie du jeu, et n’empêche pas d’admirer des objets inconnus qui résistent au regard de l’amateur et suscitent de belles rêveries !

Une expérience que l’ACAP renouvellera à coup sûr !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.